Les propos du journaliste Moussa Ndiaye, finalement fidèles aux deux ordres (désordres) féodal et clientéliste.
Ces derniers jours, un journaliste de la télévision mauritanienne du nom de Moussa Ndiaye s’est fait remarqué par un entretien accordé à un site internet sénégalais dakaractu.com . Mr Ndiaye se présentant comme le responsable régional de la radio Mauritanie pour les zones Gorgol et Guidimakha, a brossé un portrait très reluisant de sa Mauritanie. L’une des premières questions du journaliste sénégalais porte sur l’état de la presse en Mauritanie, et celui qui s’est nommé cadre mauritanien a répondu que la presse se porte très bien dans le pays sauf selon lui quelques autoproclamés journalistes qui ne respectent pas les principes qui régissent le métier. En matière des droits humains, il estime également que tout va bien, et dénonce ce qu’il croit comme une intoxication qui viserait la Mauritanie , son président et le peuple en général.
Lire la suite...Entretien avec le secrétaire de l'association Main dans Main
Lors de la dernière rencontre annuelle des musulmans de France (RAMF) organisée par l’UOIF du 13 au 16 Mai 2016, nous avons croisé notre compatriote, l’imam Abdoulaye Sarr dans l’une des salles de conférence au Parc des Expositions Paris-Le-Bourget. Il était invité à cette importance rencontre de la communauté musulmane de France, et ce samedi 14 Mai 2016, j’ai eu l’honneur de faire sa connaissance . Ainsi avant son départ, il a accepté de nous accorder un entretien téléphonique pour le compte de notre blog Soninkidees-jose .
À lire ci -après :
Soninkidees-jose : Bonjour Monsieur Sarr
Abdoulaye Sarr : Bonjour
S-jose : vous êtes secrétaire général de l’association Main Dans la Main, pourriez-vous nous parler d’elle et vos activités en Mauritanie… ?
A.Sarr : effectivement, depuis 2011 je suis secrétaire général de l’association Main Dans la Main qui est une association socio-culturelle qui a but principal ; la fraternisation entre les communautés mauritaniennes. La création de l’association vise à reconstituer la fraternité islamique qui lie historiquement toutes les composantes de la population mauritanienne. Le slogan du mouvement est « les musulmans ne sont que des frères » qui fait référence à un verset coranique. C’est dans ce cadre que nous faisons des activités culturelles et sociales. Pour l’aspect social, nous organisons des caravanes de fraternité composées de personnes issues de toutes les communautés . Ces personnes bénévoles, médecins , pharmaciens et d’autres forment la caravane en sillonnant les villages pour une assistance sanitaire avec des médicaments collectés . Nos caravanes se sont rendues au Trarza pendant 2 années, au Brakna 2 années aussi et au Gorgol ces 2 dernières années. Sur le volet culturel, nous organisons des conférences, des débats et des journées autour d’un thème principal qui est la FRATERNISATION. Nos invités intervenants sont des divers horizons en vu de trouver des solutions à nos problèmes à tous, et nous invitons n’importe qui à condition que son discours soit réconciliateur. L’activité phare de l’association c’est le colloque qui est une rencontre de grande envergure pendant 4 jours avec des ateliers dans lesquels tous les problèmes sont discutés (racisme ou l’esclavage) dans le but de trouver des solutions. En plus d’une action de médiation , nous organisons une marche de la fraternité à la suite du colloque. Nous avons un événement appelé la rencontre de la fraternité sous format d’un camp de vacances pendant une semaine durant laquelle plus de 150 jeunes mauritaniens de toutes les communautés vont vivre ensemble dans le but de tisser des liens fraternels. Ces jeunes vont débattre et discutent ensemble, de fait les préjugés qui existent de part et d’autre vont tomber et ainsi créer un pont entre les personnes. Par ailleurs, nous organisons ce que nous appelons la Fraternisation entre différentes familles issues de communautés différentes. Nous leur donnons un programme concret de la fraternisation consistant à des visites mensuelles , des appels téléphoniques hebdomadaires et des cadeaux symboliques échangés. Ce processus est suivi par l’association Main Dans la Main qui démontre à l’état échantillon que la Mauritanie doit partir dans ce sens là. Aujourd’hui , nous constatons avec plaisir d’autres associations qui s’activent à travers des concepts plus ou moins similaires. Nous sommes disposés à travailler avec tous ceux qui vont dans le sens de l’unité du peuple mauritanien. Notre cible principale est la jeunesse qui n’a pas vécu certains événements douloureux dans le passé que nous ne nions pas mais nous promouvons le pardon qui est nécessaire entre croyants.
En plus de notre bureau exécutif, nous avons un conseil d’administration nous permettant tous les 4 ans à l’occasion d’une assemblée générale, de voir l’impact de nos actions et ce qu’il faut revoir dans notre stratégie. Ce conseil d’administration reflète toutes les composantes nationales.
S-jose : les instances de votre association sont centralisées à Nouakchott où vous avez des pôles dans l’intérieur du pays… ?
A.Sarr : Sur ce point, nous avançons lentement mais sûrement. Aujourd’hui nous avons une section au Brakna à Boghé précisément, une autre est en place à Nouadhibou et celle de Zouérate est en projet. Dans notre stratégie de développement, nous espérons ouvrir d’autres sièges dans d’autres zones par la Grâce d’Allah. Je précise que nos actions sont destinées à d’autres zones dans lesquelles nous n’avons pas d’implantation pour l’instant .
S-jose : quels sont vos rapports avec les pouvoirs publics mauritaniens par rapport à vos différentes activités, un appui ou autre chose … ?
A.Sarr : Nous ne recevons rien de la part des autorités étatiques , aucune subvention et rien d’autre . Pourtant nos actions visent à réparer certaines erreurs relevant du pouvoir de l’État mais il n’y a pas de réaction de sa part. Ce sont nos propres moyens qui nous permettent d’organiser nos activités culturelles et sociales ne demandant pas de gros financements . Je signale même qu’il nous arrive que l’État nous gêne à l’occasion de certaines de nos activités.
S-jose : vous participez ces jours ci à la rencontre annuelle des musulmans de France , vous y êtes à titre personnel ou en étant invité au nom de l’association Main Dans la Main… ?
A.Sarr : Depuis quelques années nous recevons une invitation de l’UOIF pour participer à cette rencontre et j’y suis au nom de l’association . Nous voulons établir un pont avec l’UOIF et par ces occasions annuelle , nous pouvons accéder aux conférenciers francophones de renom en vu d’éventuelles invitations . Par ce partenariat de fait, l’UOIF nous permet d’acheter des livres à des prix modestes, qui sont transportés chez nous. Notre invitation au Bourget nous donne l’occasion d’apprendre en terme d’organisation , car nous comptons organiser une rencontre de grande envergure en Mauritanie un jour insh’Allah .
S-jose : Quel est votre ressenti après cette édition 2016 de la RAMF… ?
A.Sarr : Comme toujours, cette rencontre a été très intéressante dont le slogan est « Ensemble construisons l’avenir » qui doit nous inspirer, nous les mauritaniens. Je compte même proposer un slogan similaire au bureau exécutif . Ceux qui vivent ensemble sont condamnés à construire un avenir commun. Concernant les débats et les conférences, ça a été de haut niveau, une réussite tout simplement et j’ai été personnellement satisfait.
S-jose : Certaines sources soupçonnent la main masquée du parti politique d’obédience islamiste Tawassoul derrière l’association Main Dans la Main, pourriez – vous dire un mot sur ce point. ?
A.Sarr : Vous savez, c’est facile d’accuser les gens mais prouver c’est difficile. L’association Main Dans la Main est une association socio-culturelle qui est apolitique . Je vous donne l’exemple de Maître Aly Kamara (avocat décédé récemment) qui était avec Chbih, faisait partie du conseil d’administration de l’association. L’association regroupe des gens qui, en dehors comme tout citoyen, peuvent appartenir librement à des partis politiques.
À titre illustratif, aujourd’hui Mr Bâ Amadou Racine , un ancien ministre à l’époque de Taya et membre de l’UPR , est membre du conseil d’administration de l’association. Nous cherchons en Mauritanie toutes les bonnes volontés qui croient en l’unité nationale dans le cadre réel mais pas seulement comme un slogan. Nous évoluons au sein de la société civile hors du champ politique et collaborons avec tout le monde sans à priori sur les appartenances politiques . Je peux vous citer notre collaboration avec Boubacar Ould Messoud du mouvement SOS ESCLAVES entre autres.
D’autre part, comme que je suis Imam de mosquée, les gens vont supposer des liens avec Tawassoul et d’ailleurs toutes les associations faisant référence à l’islam seront taxées à tort d’être pour ce parti. Je répète que nous sommes une association apolitique et en dehors de l’association, les membres sont libres de choisir leurs camps politiques. Au sein de l’association Main Dans la Main, on peut retrouver des jeunes qui combattent Tawassoul sur le champ politique.
S-jose : Auriez-vous un mot à l’endroit de la diaspora mauritanienne de France. ?
A.Sarr : Je vous souhaite bonne chance . Je souhaiterais à ce que vous vous intéressiez à ce qui se passe au pays et que vous fassiez tout ce que vous pouvez pour la Mauritanie. Le pays a besoin de tous ses fils notamment ceux de la diaspora .
Propos recueillis et transcrits par K.S pour https://soninkideesjose.wordpress.com
FISO 2016 : Un Cri Osé aux Fiso’valiers de Bamako.
Certes, l'esclavage de fait ne se pratique plus en milieu soninké. Néanmoins, on y trouve des « gens » qui se déclarent esclaves et aspirent à se faire traiter comme tels pour le plus grand bonheur du Système qui a une prégnance plus importante sur l'individu que l'ordre étatique moderne n’en a sur ces propres concitoyens.
Lire la suite...La libération des leaders abolitionnistes d’IRA-Mauritanie : le communiqué d’Armepes-France
L’association ARMEPES-France ( Association des ressortissants mauritaniens pour l’éradication des pratiques esclavagistes et ses séquelles ) se réjouit de la liberté recouvrée par le président d’IRA-Mauritanie Biram Dah Abeid et son vice-président Brahim Bilal Ramdhane hier 17 Mai 2016. La cour suprême mauritanienne a rendu un verdict cassant les décisions prises par le tribunal de Rosso et lors de l’appel à Aleg. Selon l’arrêt de la cour suprême d’hier, les faits à l’origine de leur arrestation le 11 Novembre 2014 ont été requalifiés avec une remise en liberté immédiate. Nous espérons que notre jeune compatriote blogueur Mohamed Cheikh Ould Mkheitir issu de la caste des forgerons, aura aussi l’expression du Droit en sa faveur prochainement devant cette même cour.
Lire la suite...Chez les esclaves de la famille du président sénégalais Macky Sall
Le Monde - Fin février, l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade a perdu ses nerfs. Les audiences du procès de son fils Karim se terminaient, le verdict était annoncé pour le 23 mars. Devant les journalistes, dans sa villa du quartier Point E à Dakar, le « vieux »Wade a insultéprésident Macky Sall, son successeur, comme jamais auparavant. Voici ses mots :
« [Macky Sall] c’est un descendant d’esclaves. (…) Ses parents étaient anthropophages (…) Ils mangeaient des bébés et on les a chassés du village. (…) Ceux qui sont propriétaires de la famille de Macky Sall sont toujours là, vivants. Il sait [qu’il est] leur esclave. Je le dis et je l’assume parce qu’on ne peut pas toujours cacher les vérités. (…) Jamais mon fils Karim n’acceptera que Macky Sall soit au-dessus de lui. Dans d’autres situations, je l’aurai vendu en tant qu’esclave (…)».